Pourquoi pas ?

Pauvre Richard, décédé d'un triple cancer suite à une tabagie longue et intense (2 ou 3 paquets de brunes par jour ?)

Aujourd'hui, comme aux Etats Unis, mais avec 20 ans de retard comme toujours, sa femme Lucette poursuit la SEITA en justice pour obtenir de substantielles indemnités, et pour faire bonne mesure, elle écrit un livre pour compléter cette manne qui risque de lui tomber du ciel, car comme tout phénomène utiliser par les médias, le succès littéraire est assuré, il y a bien un éditeur qui va éditer cet ouvrage à n'en pas douter sûrement intéressant à plus d'un titre.

Soutenue par des associations de lutte contre le tabagisme, je ne peux que m'associer à ce combat, moi-même fumeur de cigarettes brunes sans filtres pendant 30 ans.

Bien sûr, j'ai cessé de fumer depuis plus de deux ans (voir la rubrique à ce sujet sur ce site), mais ce n'est hélas pas le cas de ce pauvre Richard, qui malgré une première intervention chirurgicale lourde, à repris la cigarette à peine sorti de l'hôpital.

Dépendance, esclavage, manque de volonté, certes, puisque j'en suis moi-même une ancienne victime, mais hors les méthodes médicales et payantes qui permettent normalement de cesser de fumer, il en est d'autres, gratuites qui donnent également leur chance aux fumeurs pour casser ce cercle infernal de la dépendance à la nicotine.

Il est vrai que souvent la volonté seule n'est pas suffisante, mais ce problème de salubrité publique n'est guère ou peu pris à bras le corps par le gouvernement proxénète, qui utilise le tabac comme pompe à finances au même titre que le carburant ou l'alcool.

Pour autant, les victimes doivent-elles systématiquement poursuivre les fabricants de tabac, ou le législateur via notre représentation nationale doit-il prendre des mesures pour interdire systématiquement la vente du tabac et assurer la reconversion de ceux qui en vivent ? Là est la vrai question, car elle se posera forcément un jour ou l'autre de façon pressante.

En attendant, le combat de Lucette contre la SEITA est peut-être un révélateur de l'évolution de notre société, trouver pour tout ce qui arrive et qui peut être néfaste à l'un ou à l'autre, un coupable à poursuivre en justice, car cela devient aujourd'hui une banalité qui de surcroît s'avère de plus en plus lucrative pour les victimes ou leurs ayants droits, mais aussi pour des professions en plein essor qui en profitent pour s'en mettre plein les poches sur le dos des accusés, aujourd'hui la SEITA par exemple, mais demain vous ou moi. Pourquoi pas ?

Le 18 Décembre 1999


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