STUPÉFIANTS/POUVOIRS PUBLICS
"Une non-assistance à personne en danger"
 
Éric Doligé, député, réagit à un article consacré à la drogue dans la République du Centre du jeudi 27 avril.

 "Dernièrement, les parents d’une ancienne toxicomane en appelaient dans ces colonnes aux politiques pour éradiquer le trafic de stupéfiants et la violence qu’il engendrait.

"La lutte contre la drogue et contre la délinquance est sans conteste l’une des plus importantes missions que le gouvernement doit réussir. Pour cela, faut-il encore qu’il soit conscient de l’enjeu et qu’il ait la volonté d’agir.

"Or, que l’on se trouve confortablement installé derrière son bureau de ministre ou que l’on habite un des quartiers de nos villes ou villages, la violence est assurément perçue différemment.

"Tel est le constat que nombre d’élus locaux, privés par l’État de moyens d’action contre le développement de la criminalité et de la délinquance, dressent chaque jour. Tous ont l’impression que les gardes du corps et l’administration font perdre le sens des réalités à ce gouvernement.

"Lorsque l’on ose évoquer à l’Assemblée nationale, sous les rires et quolibets de la majorité, les faits divers dramatiques dont sont victimes nos concitoyens, le ministre de l’Intérieur s’évertue comme toujours à les relativiser.

"Il serait pourtant aisé aux ministres de venir sur le terrain pour se rendre compte de l’état d’esprit des habitants des zones urbaines et rurales concernées, de constater l’exaspération des victimes et de leur famille

devant l’indifférence des pouvoirs publics, des difficultés d’agir des policiers et des gendarmes et de leur lassitude à voir les délinquants interpellés revenir plus vite qu’eux sur les lieux de leurs crimes et délits.

"Alors que l’État doit assurer la protection des personnes et des biens, force est de constater que son action peut être assimilée le plus souvent à une non-assistance à personne en danger.

"Puisque le maire n’a pas autorité pour agir en matière de maintien de l’ordre, dans la mesure où les forces de police et les magistrats n’ont pas les moyens d’enrayer cette croissance de la délinquance, faute d’être soutenus par leurs autorités de tutelle, il ne faut pas s’étonner de certaines réactions. Comment ne pas comprendre les parents d’une jeune toxicomane (cités dans ces mêmes colonnes à l’occasion d’un dossier sur la drogue) un moment tentés de vouloir faire justice eux-mêmes? Quel parent pourrait effectivement supporter tant de lâcheté de la part de la société ?

"Alors que la majorité en appelle sans cesse à l’Etat pour réglementer telle activité commerciale, légiférer sur la durée du temps de travail, cette même majorité, qui aime se qualifier de plurielle, de morale et de moderne serait bien inspirée de se préoccuper enfin de l’un des pouvoirs régaliens les plus nobles: la sécurité des Français."

Mon avis :

 Je tenais à publier cet extrait, car il est révélateur du comportement de la majorité dite "plurielle", traiter par le mépris et l'indifférence les problèmes quotidiens de nos concitoyens.

De même que la méthode employée pour résoudre toutes les difficultés de notre société qui se dégénère lentement mais sûrement, cette majorité traite, avec les plus mauvaises solutions possibles de préférences, les idées et les enseignements de terrain proposés par les élus locaux en première ligne mais sans pouvoir.

Et pour éradiquer toute velléité de contestation des élus, cette même majorité dite "plurielle" s'est engagée dans un processus irréversible de réduction de ce nombre d'élus en préparant un vaste projet de suppression des communes au profit de la création de CC (communauté de communes) entendez par là la main mise par les grandes villes des communes moyenne ou petites.

Fini le pluralisme communal, vive la décentralisation centralisée entre les mains de quelques "Supers Maires" qui ensuite obtiendront les pouvoirs de police qui leur conviendront le mieux à eux, mais hélas pas forcément à leurs administrés.

L'auteur de ce projet, ancien Secrétaire d'Etat aux Collectivités Territoriales n'a d'ailleurs pas perdu de temps.

Il a dans les mains un outil génial pour se débarrasser des habitants des quartiers chauds de sa ville, en les envoyant se faire voir dans toutes les communes de France et de Navarre, (vous savez la nouvelle loi des 20% de logements "Sociaux" pour toutes les communes de + de 1200 habitants).

Il fera bon dans les hivers à venir dans nos "ex-communes", et plus frais dans les grandes villes aux quartiers chauds, car la multiplication des foyers de délinquance par leur éparpillement compris en zones rurales ne va rien résoudre, bien au contraire.

Avec cette répartition "harmonieuse et juste" de ces foyers de délinquance et de violence à travers le territoire, il est sûr que ça va rendre encore plus facile le travail des forces de l'ordre, il ne faudra pas venir pleurer chaque fois qu'un fait divers relatant des actes d'auto défense fera la une des grands quotidiens et des grands médias friands par excellence de ce genre d'affaires.

Oyez braves gens !! vous avez du souci à vous faire. On pourrait d'ailleurs résumer la situation sécuritaire ainsi :

200 ou 250 gendarmes pour encadrer une "Rave-partie" illégale près de Blois (sacré Jack va !!), et près de 100 morts sur les routes pendant le même week-end ( sacré gay- sot va !!).

Ben mon n'veu, faut savoir faire des choix dans la vie, tu te shootes ou tu par en week-end en espérant deux choses :

- arriver à bon port sur ton lieu de loisirs tant désiré

- revenir sain et sauf de ton week-end sans être victime d'un assassin de la route car les gendarmes et la police sont occupés à autres choses. Mais ont-ils le choix ? (les forces de l'ordre bien sûr).

Bref, entre les paroles et les actes il y a ……… LA MAJORITE PLURIELLE !

Henry SENE

                                                                                                            Le 06 mai 2000


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