Comme les paquerettes au printemps ...

Nos services de voirie nous construisent parfois de jolies routes bordées de bas côtés larges et verdoyants… hélas inaccessibles.

A quelques décimètres du bord de la route des poteaux assez bas mais bien robustes et peu espacés nous séparent de ces belles surfaces bien entretenues.

Dérapages interdits, en particulier pour les deux roues… on frémit en s’imaginant la chute !

Pourquoi un tel gâchis ? Pour empêcher les caravanes des gens du voyage de s’installer en campements sauvages sur ces aires tellement tentantes.

Auparavant les nomades ne posaient que peu de problèmes ; en nombre raisonnable ils s’installaient de façon discrète ici ou là et l’on pouvait tout juste leur reprocher quelques chapardages.

Mais ils se sont multipliés ; ils sont devenus exigeants, arrogants et provocateurs ; ils s’installent spectaculairement sur toutes les aires accessibles, publiques ou privées, au mépris de nos lois et règlements.

Réclamant constamment des campements bien équipés, ils ont rapidement saccagé ceux des quelques municipalités naïves qui avaient, à grands frais, satisfait à la nouvelle réglementation obligeant à leur mise à disposition.

Qui sont-ils ? Le plus souvent issus des pays de l’Est, selon un rapport officiel datant de 1994 ils étaient 147.000 occupants d’habitations mobiles et personnes sans revenus et domicile fixe à parcourir la France et un tiers d’entre eux avaient déjà été condamnés comme auteurs, co-auteurs ou complices de délits ou de crimes (ce qui ne veut pas dire que les deux autres tiers peuvent être exempts de tout reproche… )

Nous voilà donc dans le domaine de la délinquance itinérante très active qui est le fait de bandes de certaines banlieues et de gens du voyage dont les représentants avancent maintenant des effectifs de 350.000 Français (?)

Elle a contraint le pouvoir à la mise sur pied de structures spéciales pour lutter contre le pillage des distributeurs de billets, vols de coffres forts, de fret, de véhicules, vols à la voiture bélier dans les commerces, vols des objets d’art et antiquités dans les églises, les châteaux et demeures.

On peut y ajouter les agressions de personnes âgées et divers vols par ruse chez les particuliers.

Il ne s’agit plus d’incivilités et de chapardages mais d’opérations de grande envergure parfaitement organisées relevant du grand banditisme.

En quelques chiffres la délinquance itinérante c’est, entre autres, en 2001 :

- 429 distributeurs de billets pillés (en moyenne 30.000 euros par appareil),

- plus de 1000 vols ou tentatives de vols de coffres-forts,

- plus de 2400 vols de fret,

- plus de 1000 vols à la voiture bélier,

- plus de 2500 vols par ruse ou avec violence chez les personnes âgées dont 30% seraient décédées prématurément dans les semaines ou les mois suivant les agressions…

Pour notre collectivité, outre le coût des pertes financières directes, celui des campements en termes de dégradations, préjudices etc, et de la nécessaire réalisation des protections contre le nomadisme sauvage (barrières, portiques, protection des espaces verts, salaires des personnels d’intervention…) s’établit à un total dépassant les 310 millions d’euros.

Vous vous êtes sans doute demandé un jour ou l’autre de quelles ressources pouvaient bien disposer les gens du voyage.

Il ne serait sans doute pas bien difficile d’établir la réalité des faits en pratiquant conjointement les opérations de contrôle fiscal, douanier et de police sur les campements que nous voyons fleurir tous les jours comme les pâquerettes au printemps.

Nul doute que la situation s’éclaircirait rapidement et que les besoins de campements organisés se réduiraient miraculeusement.

Allons Monsieur Sarkosy encore un petit effort s’il vous plait, il reste beaucoup à faire pour réduire les effets du laxisme de vos prédécesseurs !

                                                                                                              Le 25 janvier 2004

sommaire               plan du site