Je compatis, avec grandeur d'âme, une
certaine anticipation mais aussi un réel plaisir, à
la déception cuisante qui ne manque pas d'envahir
beaucoup des électeurs de Hollande, leur Tartuffe 1er.
Hollande ou Tartuffe 1er, le fiasco total !
Pour Philippe Tesson, le
président de la République est victime de ses contradictions, de ses
maladresses, de ses reniements.
Je partage totalement son
analyse, et je suis heureux de reprendre ici sa perception si réaliste de
la situation de notre Tartuffe 1er, vous l'aurez compris bien sur,
j'ai nommé Hollande l'Imposteur !
Rien n'y fait. Ces
dernières semaines où François Hollande ou Tartuffe 1er a tenté de
contrarier le courant d'opinion qui lui était défavorable depuis juillet
n'ont servi à rien.
La dernière enquête en
date, celle de l'Ifop publiée par le JDD, confirme, et même
amplifie une tendance négative. Le président de la République, à 43 % de
satisfaits, perd 11 % d'opinions favorables. Son Premier ministre, à 51 %,
en perd 7 %.
On reprochait à
Hollande ou Tartuffe 1er son immobilisme, son silence, sa
transparence. Il a parlé, et on met en question ses atermoiements, ses
imprécisions, sa transgression de la parole donnée. Il a pris
conscience de la gravité de la crise ? Pourtant,
lui et ses complices de gauche
l'ont nié pendant 5 ans, c'était une invention de la
droite et de Nicolas Sarkozy, il n'y a pas eu de crise voyons !
On ne lui en sait pas gré.
Tout se retourne contre lui. Les quelques gages qu'il a récemment donnés à
l'évidence et à la raison ne lui profitent pas à droite : c'est un peu
tard, et cela vient après une stratégie maladroite de division et de
mépris.
Quant à la gauche qu'il a
portée au pouvoir au vu de sa promesse de "ré-enchanter le rêve",
comment s'accommoderait-elle du prix dont elle va payer ce retour à la
réalité ?
Elle se sent déjà dupée.
Était-il dupe lui-même, ou feignait-il ?
Dans la première hypothèse il
serait nul, dans la seconde il aurait trompé son monde. Dans les deux cas, le voici
piégé. De tous côtés, le voici assailli.
Car les difficultés qu'il
a à vaincre aujourd'hui se sont accumulées. Sur tous les dossiers, il a
perdu la main, sur tous les terrains, il est condamné à jouer la
défensive.
Le pire est sans doute
dans le désordre qui règne au sein de sa majorité parlementaire, et qui va
le forcer à une navigation hasardeuse, alors que, arithmétiquement, il est
souverain.
C'était à prévoir, et nous
l'avions prévu : rarement dans le passé, les IVe et Ve Républiques nous
en offrent le témoignage, une majorité de gauche resta longtemps unie.
Il n'a fallu que
deux mois pour
que la culture des courants propre au PS et celle des alliances propre à
la gauche prennent le dessus sur la sagesse.
La division :
Un dossier sensible nous
en fournit un exemple éloquent : le vote des étrangers. Sur ce
sujet, François Hollande ou Tartuffe 1er s'était avancé
imprudemment. Il était pourtant instruit par le passé :
il y a trente ans que les
socialistes annoncent cette réforme, trente ans qu'ils y renoncent
lorsqu'ils sont au pouvoir. Qu'importe, il faut prendre les voix là où
elles sont, au risque de se trahir.
C'est ce qui arrive
aujourd'hui. Ce qui est nouveau, c'est que la pression en faveur de la
réforme vient du propre camp du président, deux mois seulement après
l'installation de la majorité parlementaire, alors que nul n'ignore que
l'adoption du projet serait pour le moins aléatoire, aussi bien par voie
parlementaire que par voie référendaire. Le fiasco est total.
Autre exemple : le
mariage homosexuel. La promesse était formelle. Elle était étourdie.
Les socialistes semblent avoir totalement minimisé la portée de cette
réforme, dont les effets vont largement au-delà d'un simple contrat passé
devant le maire. Certains d'entre eux s'en inquiètent aujourd'hui.
Les Verts, à l'inverse, en
demandent davantage. Était-ce si urgent ? Était-il opportun
d'approfondir la division que provoque la question dans l'opinion et qui
gagne même la majorité de gauche ?
Était-il politiquement
habile de donner, sur les deux sujets dont nous parlons, du grain à moudre
au Front national ?
Les reculades :
En matière de confusion et
de maladresse, il y a mieux encore. Pour obtenir l'adhésion des Verts dans
le vote prochain concernant le traité européen, François Hollande ou
Tartuffe 1er vient d'offrir à ceux-ci des gages importants à propos de
la politique énergétique : fermeture de la centrale nucléaire de
Fessenheim, fermeture du dossier du gaz de schiste.
La Sinistre et agaçante
ministre Cécile Duflot trouve le geste très "émouvant". C'est se
foutre du monde.
Quelques jours après,
les Verts annoncent qu'ils ne voteront pas en faveur du traité. Ainsi
Hollande ou Tartuffe 1er
est-il cocu sur les deux
fronts.
Il est vrai qu'il l'était
déjà du fait d'Angela Merkel, à la volonté de laquelle il se soumet,
en dépit de ses rodomontades passées, en signant un texte dont il
dénonçait et l'esprit et la lettre.
Il recule sur tous les
plans : d'une
part les intérêts stratégiques et industriels de la France et d'autre part
l'ambition de corriger le traité... que de surcroît une partie de sa
majorité ne votera pas ! Le fiasco là encore est total.
Bien d'autres sujets sont
là qui dénoncent la pusillanimité, les contradictions, les maladresses,
les reculades, les reniements même du nouveau président.
Si la prétention, la morgue
affichées pendant la campagne n'avaient été, on serait peut-être plus
indulgent. Mais
quoi !
On met des mois à aller à
l'essentiel. On ajourne. On revient sur ses promesses. On ne relève pas
les défis de sa majorité. On se plie à ses caprices. On s'occupe de
tout, après avoir annoncé qu'on ne ferait pas comme l'autre. On
valide la fermeture d'Aulnay,
après avoir joué les fier-à-bras.
On fait risette au patronat,
après l'avoir traîné dans la boue.
On évacue les Roms comme
naguère, mais, suprême hypocrisie, on le fait "avec dignité". On remet en selle le FN.
On prend l'avion, quand
on a promis qu'on ne prendrait que le train. Etc., etc.
Maintenant son
gouvernement de Tartuffes dirigé par Double ZAyrault matraque fiscalement
les salariés, petits et moyens, les retraités, mais le pire reste à venir
avec les mesures comme l'augmentation importante de la CSG, l'augmentation
des cotisations, le bonus-malus sur l'énergie qui n'épargnera pas les
classes moyennes et les smicards ainsi que les retraités, les handicapés
et invalides etc.
Et l'autre imbécile
heureux de Moscovici qui annonce, toute honte bue, que
9 français sur 10 ne seront
pas touchés par
les hausses d'impôts et taxes !
Ils se foutent carrément de
notre gueule vous croyez pas ?
Il va bien falloir que le
peuple se réveille non ?
Bref, qui parle
d'indulgence ?
Le 04 octobre 2012 |